Le paysage de la connaissance et de la recherche a fortement changé ces dernières années avec la publication des grandes évaluations de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes), la mise en place du Partenariat européen cofinancé sur la biodiversité, Biodiversa+, ou encore le développement du Groupe d’observation de la Terre, Geo. À cela s’ajoute le besoin de plus en plus affirmé par les citoyens, par les acteurs publics et privés, de mieux protéger la biodiversité sous toutes ses facettes.
Le point de vue adopté dans cette prospective est d’explorer les avancées et perspectives des études et sciences de la biodiversité à la lumière des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique (CDB) liés à la biodiversité : préservation ; utilisation durable ; accès et partage des avantages. Ces objectifs et leur combinaison difficile, mais nécessaire, concernent la recherche la plus fondamentale comme la plus impliquée : de l’écologie aux sciences de l’évolution en passant par l’économie, la sociologie et l’anthropologie. Ils impliquent d’aborder de concert la biodiversité et les sociétés, d’envisager leurs relations en termes de systèmes dynamiques, d’interconnexions, de rétroactions et d’évolution.
Les axes structurant de la prospective impliquent de manière très différente les disciplines scientifiques, leurs relations avec les savoirs vernaculaires et partagent les mêmes exigences intellectuelles, chacun combinant des enjeux de connaissances à la fois très fondamentaux et très pratiques.
L’ambition de cette prospective pilotée par la FRB : que les parties prenantes françaises disposent d’une vision intégrative et inclusive des problématiques de recherches sur la biodiversité. Elle est en conséquence fondée sur les recommandations mondiales, européennes, les plus récentes. Au-delà de la résonnance qu’il trouvera auprès d’un public académique, ce texte s’adresse aux acteurs publics et privés en mesure d’appuyer la programmation et le financement de la recherche sur la biodiversité.