D’une économie de la biodiversité à une économie de la conservation de la biodiversité
Coordonnée par Harold Levrel, avec la contribution et la relecture de membres du Conseil scientifique de la FRB.
Harold Levrel est professeur à l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech) et chercheur en économie écologique au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) à Nogent-sur-Marne.
Le coronavirus a ébranlé le monde jusque dans nos fondations en mettant à l’épreuve nos systèmes de soins, nos économies, notre organisation du travail et nos liens sociaux. Pour bâtir un monde plus durable et socialement plus juste, la Commission européenne et le Sénat ont appelé à intégrer la préservation de la biodiversité comme un des objectifs qui doit être visés par les secteurs économiques.
Or comme le souligne une opinion coordonnée par l’économiste Harold Levrel D’une économie de la biodiversité à une économie de la conservation de la biodiversité, pour être réellement efficace, cette démarche nécessite une véritable révolution copernicienne des stratégies qui sont associées à cet objectif. L’Opinion invite nos dirigeants à passer d’une « économie de la biodiversité » à un « projet économique de conservation de la biodiversité ». Pour cela, les objectifs de conservation de la biodiversité, tels qu’ils sont mentionnés dans les textes légaux, doivent être envisagés comme le point de départ des réflexions en matière de transition écologique des secteurs économiques, ce qui nécessite une certaine refonte des outils de régulation et d’évaluation économique. Comme l’avait déjà affirmé l’Ipbes dans son évaluation mondiale de la biodiversité, revisiter l’économie et ses fondements est la condition nécessaire pour entrer dans « le monde d’après ».
L’opinion est disponible dans les ressources téléchargeables ci-dessous.