Programme phare de la FRB, le Cesab (Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité) est une structure de recherche au rayonnement international dont l’objectif est de mettre en œuvre des travaux innovants de synthèse et d’analyse des jeux de données déjà existants dans le domaine de la biodiversité. Deux fois par an, le Cesab publie une newsletter répertoriant les différentes actions des groupes de travail et ses événements.
Un mot de Claire SALOMON, directrice adjointe du Cesab de la FRB
Depuis sa création en 2010 au sein de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (j’étais là !), le Cesab est passé par différentes étapes. D’abord un objet non identifié, dont la pertinence a été pressentie par la communauté scientifique de la biodiversité, mais complètement abstraite pour les autres. Les premiers groupes accueillis doutaient eux-mêmes parfois de l’utilité de se réunir en « un lieu, un temps pour la recherche sur la biodiversité ». Et pourtant, les résultats se sont avérés rapides et au-delà de ce que l’on espérait ! De nouveaux réseaux se sont constitués, de jeunes chercheurs et chercheuses ont acquis une expérience internationale, et je ne parle pas des nombreuses publications scientifiques de haut rang. L’Ipbes et la crise de la biodiversité ont aussi – malheureusement – joué en faveur de l’intérêt des centres de synthèse, appelant les industriels et les parties prenantes à s’y intéresser de plus près. Le nombre de sollicitations, les cofinancements d’appels, de projets augmentent d’année en année, rapprochant ainsi les acteurs de la communauté scientifique, et vice versa.
Des quatre groupes de travail, au début du Cesab, nous sommes passés à 30 aujourd’hui.Cela correspond à une communauté de recherche d’environ 450 personnes de toutes nationalités qui passent deux semaines par an au Cesab. Pour assurer les meilleures conditions de travail des groupes tout au long de la vie des projets, le Cesab, c’est nécessairement des équipes de la FRB, à Montpellier et à Paris, avec un renforcement cette année par l’accueil d’un appui administratif supplémentaire pour maintenir le cap. Le Cesab, c’est aussi une cohorte de post-doctorantes et post-doctorants, qui s’agrandira à la rentrée avec quatre nouvelles recrues au sein des groupes Acoucene, Bioforest, Food-Webs et Impacts.
Et pour maintenir de la cohérence dans tout ça, le comité scientifique du Cesab veille et anticipe, le conseil d’administration de la Fondation, ses membres fondateurs, pilotent le développement du centre et nous donnent les moyens d’agir, en particulier via une grande diversité d’appels réguliers : du DataShare au blanc, en passant par les appels thématiques.
Un premier semestre foisonnant, rythmé par des appels à projets, la venue de nombreux groupes anciens et nouveaux !
Deux appels à projets ouverts au printemps, dont un encoure ouvert tout l’été :
L’appel DataShare est ouvert jusqu’au 15 septembre 2023. L’objectif de cet appel est d’accélérer le partage d’ensembles de données en libre accès et à grande échelle sur la biodiversité. Quatre projets de 2 ans, appuyés par un data-scientist dédié, seront ainsi financés.
Cet appel est complémentaire aux appels classiques de synthèse sur la biodiversité qui visent, eux, à encourager l’analyse des données existantes et la synthèse d’idées et de concepts, en mettant l’accent sur la compilation et le partage des données.
La 3e édition de l’appel « Pressions anthropiques et impacts sur la biodiversité terrestre », s’est clôturée le 19 juin dernier. Trois projets de synthèse de données de 3 ans seront financés, dans le cadre de cet appel.
Rendez-vous début octobre pour l’annonce de la pré-sélection et premier trimestre 2024 pour le résultat final.
Les sept nouveaux projets isssus de ces deux appels débuteront l’année prochaine.
Début juin 2023, Fishglob a été accepté en tant que projet de la décennie des Nations unies pour les sciences océanique (UN OD)lié au programme UN OD SUPREME « Sustainability, Predictability and Resilience of Marine Ecosystems », ce dernier étant piloté par la (National Oceanic and Atmospheric Administration – USA). Ce projet s’étendra jusqu’en mars 2028.
Grâce au soutien de la FRB, de l’ambassade de France au Canada, de Sea Around Us, de Rutgers University et de l’université de Montpellier, le groupe s’était réuni en “CesabAfter” du 3 au 7 avril à Vancouver au Canada. Au cours des trois dernières années, les membres du groupe ont collecté et harmonisé un ensemble de données uniques provenant de campagnes scientifiques de chalutage à travers le monde afin d’étudier et d’évaluer l’effet du changement global sur la biodiversité des poissons démersaux. Le CesabAfter leur a ensuite permis de se concentrer principalement sur le développement futur d’une plateforme renforçant la coopération scientifique internationale et le transfert de connaissances entre les fournisseurs de données, les experts et les gestionnaires.
Bienvenue aux nouveaux arrivants ! Pas moins de 22 groupes (sur 30 actifs) se sont réunis au Cesab depuis le début de l’année.
Impacts, Spatman, Landworm et Acoucene, quatre groupes issus de la première édition (en 2021) de l’appel FRB-OFB-MTE “Impacts sur la biodiversité dans l’anthropocène”, ont organisé leur première réunion ;
Islets, sélectionné dans le cadre de l’appel Datashare 2022, s’est réuni au mois de juin (le second projet sélectionné Phenofish organisera sa première réunion à l’automne).
Les groupes issus de la deuxième édition (2022) de l’appel “Impacts sur la biodiversité dans l’anthropocène”, Discar, Dragon et Motiver se sont rencontrés avec l’équipe FRB-Cesab et les partenaires lors d’une réunion de lancement le 15 juin.
Début avril, l’appel à participation, mené par l’Institut canadien d’écologie et d’évolution, a donné lieu à la sélection de Zoe LINDO, spécialiste en biodiversité des sols et fonctionnement des écosystèmes. Zoe participera à la deuxième réunion du groupe FaunaServices qui se déroulera au Cesab en juillet. L’action est intégralement financée par l’Ambassade de France à Vancouver et devrait être renouvelée en 2024 et 2025.
Enfin, le groupe Nefineo, issu de l’appel à projet SYNERGY 2021, s’est réuni pour son premier workshop à Sao Paolo (Brésil). Le Cesab accueillera le groupe pour son deuxième workshop en novembre.
Le Cesab, ce n’est pas « que » les groupes, mais aussi une équipe active qui a rythmé ces derniers mois avec d’autres événements :
Fin mars, post-doctorants et post-doctorantes, data-scientists, ingénieures et stagiaires, se sont réunis avec le directeur scientifique à l’occasion d’une retraite de trois jours pour développer la cohésion de l‘équipe et leurs projets collaboratifs.
Le 14 avril, le second volet de la formation QGIS, organisée par Marieke SCHULTZ et Marie ORBLIN, géomaticiennes au sein du projet Parsec, a réuni à nouveau une douzaine de participant.e.s.
Le 20 avril, le Cesab a ouvert ses portes à une classe de seconde du lycée Jules Guesde (Montpellier) afin de faire découvrir les différents aspects de la recherche portés par quelques membres de l’équipe FRB-Cesab.
Mi-mai, la première réunion du challenge IA-Biodiv a rassemblé les trois consortia opérationnels du challenge dans les locaux du Cesab. L’occasion d’échanges riches et constructifs ont notamment portés sur les indicateurs de biodiversité, le partage des données et la rédaction d’un article d’opinion.
Un second semestre fort en rencontres et nouvelles recrues
L’activité restera soutenue au second semestre 2023, avec, notamment :
au moins 18 semaines de réunions réparties entre juillet et décembre ;
la réunion plénière du Comité scientifique du Cesab le 18 septembre ;
la réunion plénière suivie des ateliers du Conseil scientifique de la FRB les 27 et 28 septembre ;
deux formations à l’automne, plus de détails dans le zoom dédié. Le Cesab de la FRB hébergera également une formation dispensée par le PNDB du 24 au 26 octobre (action EcoInfoFAIR) ;
le groupe Divers, qui a pris fin à l’automne dernier, se réunira à nouveau pour un Cesabafter en octobre, avec le soutien du CNRS et la Région Bretagne.
L’équipe va (encore !) s’agrandir d’ici fin 2023
Bienvenue à Michela BUSANA, qui rejoindra le projet Acoucène, à partir du 3 juillet au Cesab!
Les post-doc des projets BioForest, Food-Webs et Impacts devraient être recrutés dans les mois qui viennent… plus d’infos dans la prochaine newsletter (inscrivez-vous ici !)
En parallèle, et pour faire face à l’accroissement d’activité de ces derniers mois, le soutien du CNRS nous permet d’ouvrir un nouveau poste d’appui administratif :
basé à Montpellier, CDD de 1 an pouvant déboucher sur CDI
Face au succès que rencontrent les formations proposées, celles-ci entament désormais un cycle annuel. C’est le cas pour les formations suivantes, qui seront renouvelées en 2024 :
Cette formation de cinq jours, organisée en partenariat avec le RT TheoMoDive, avait pour objectif de former aux techniques de modélisation de données écologiques basées sur la théorie.
Cette formation de cinq jours, organisée en collaboration avec les membres de deux groupes de revues systématiques (InDySEMet Agri-TE) et l’UMS PatriNat, et portant sur les techniques de méta-analyses et des méthodes des revues/cartes systématiques appliquées au domaine de la biodiversité. Les pré-inscriptions sont closes.
Organisée en partenariat avec le RT EcoStat, cette formation formera des jeunes chercheurs et chercheuses aux outils de reproductibilité, de développement logiciel et de gestion de versions (R, git, quarto, renv, docker, etc.) appliqués à la recherche en biodiversité. Les pré-inscriptions sont closes.
Jonathan LENOIR, membre du comité scientifique du Cesab, porteur de projet et membre de groupes Cesab, et lauréat de la médaille de bronze 2023 du CNRS, revient avec nous sur ses activités au sein et hors du Cesab.
Bonjour Jonathan, peux-tu nous décrire ce sur quoi portent tes recherches ?
Mes recherches portent sur les conséquences des changements environnementaux sur la biodiversité. Je m’intéresse plus particulièrement à la redistribution des espèces en réponse aux changements climatiques et aux activités humaines. Mes travaux s’appuient généralement sur des bases de données nationales ou internationales, mais également sur des données que j’acquière directement sur le terrain avec l’aide de mes collègues. À ce titre, il est important de rappeler que l’acquisition de données est un préalable nécessaire à la constitution et à l’alimentation des bases de données qui fleurissent un peu partout dans le monde. Par exemple, en tant que référent pour les Hauts-de-France, je participe aux inventaires floristiques du réseau national de suivi à long terme (plusieurs décennies) des écosystèmes forestiers (Renefecor), là où l’inertie des changements qui s’opèrent est plus élevée. Au sein des forêts, je m’intéresse aussi au pouvoir tampon des arbres qui, par ombrage et transpiration, maintiennent un microclimat plus stable dans le sous-bois qu’à l’extérieur.
En tant que porteur et membre de deux projets FRB-Cesab, en quoi vois-tu la synthèse de données sur la biodiversité comme une approche nécessaire/complémentaire aux recherches plus “classiques” sur la biodiversité ?
En tant que co-porteur de Bioshifts et participant de Rivage, je m’estime très chanceux et privilégié. Ce type de projet de synthèse de données sur la biodiversité permet de réunir un consortium unique de chercheuses et chercheurs du monde entier pour mettre en commun nos données mais aussi et surtout nos savoirs. Et ceci afin de répondre à des enjeux de société de plus en plus pressant, comme le devenir de la biodiversité en contexte changeant. En réunissant des experts du monde entier à Montpellier, le Cesab de la FRB apporte un terreau vraiment fertile sur lequel peuvent germer de nouvelles idées, ce qui en fait un environnement de travail unique et complémentaire aux recherches plus classiques sur la biodiversité.
Tu es aussi membre du comité scientifique du Cesab, comment se passent les processus de sélection ?
Mon rôle au sein du conseil scientifique du Cesab m’amène à régulièrement évaluer des propositions de projets soumises aux différents appels à projets du Cesab, comme le DataShare dans lequel je suis plus particulièrement impliqué. Je prends ainsi part au processus de sélection des projets parmi un panel pluridisciplinaire de scientifiques qui fait parfois appel à des évaluateurs extérieurs pour nous aider dans cette lourde responsabilité, qui est la nôtre, de classer des projets tous plus intéressants les uns que les autres. En tant que membre du comité scientifique du Cesab, j’ai toujours la possibilité de candidater à un appel à projet en particulier, mais dans ce cas, je sors bien entendu du processus de sélection.
Et demain ? Quelles nouvelles perspectives s’offrent à toi pour les recherches en écologie forestière ?
Dans mes perspectives de recherche, j’aimerais me pencher sur les processus microclimatiques aux interfaces forêt-eau, comme les ripisylves qui sont des milieux fragiles et très riches en biodiversité. Le pouvoir tampon des ripisylves sur les températures de l’air et de l’eau est certes bien connu, mais il est également menacé par le réchauffement climatique. La résistance et la résilience de ce bouclier thermique face aux aléas climatiques est un enjeu majeur pour les organismes aquatiques ou semi-aquatiques, majoritairement ectothermes (poissons, amphibiens, insectes), qui vivent dans ces milieux.
[ACTIAS] Toro-Vargas DM, González C, Rougerie R & Amarillo-Suárez AR (2023) Characterization of morphological and biological aspects of venomous caterpillars of the genus Lonomia Walker (Lepidoptera: Saturniidae) in Colombia. PLoS ONE, 18, e0285010. DOI: 1371/journal.pone.0285010.
[BLUE JUSTICE] Blythe JL, Gill DA, Claudet J, Bennett NJ, Gurney GG, Baggio JA, Ban NC, Bernard ML, Brun V, Darling ES, Di Franco A, Epstein G, Franks P, Horan R, Jupiter SD, Lau J, Lazzari N, Mahajan SL, Mangubhai S, Naggea J, Turner RA & Zafra-Calvo N (2023) Blue justice: A review of emerging scholarship and resistance movements. Cambridge Prisms: Coastal Futures, 1, E15. DOI: 1017/cft.2023.4.
[BLUE JUSTICE] Gill DA, Blythe J, Bennett N, Evans L, Brown K, Turner RA, Baggio JA, Baker D, Ban NC, Brun V, Claudet J, Darling E, Di Franco A, Epstein G, Estradivari X, Gray NJ, Gurney GG, Horan RP, Jupiter SD, Lau JD, Lazzari N, Lestari P, Mahajan SL, Mangubhai S, Naggea J, Selig ER, Whitney CK, Zafra-Calvo N & Muthiga NA (2023) Triple exposure: Reducing negative impacts of climate change, blue growth, and conservation on coastal communities. One Earth, 6, 118-130. DOI: 1016/j.oneear.2023.01.010.
[BLUE JUSTICE] Communiqué de presse Blue Justice : Justice bleue : un nouveau mouvement en faveur des communautés côtières, souvent exclues des prises de décision en matière de conservation.
[DIVERS] Helmstetter AJ, Zenil‐Ferguson R, Sauquet H, Otto SP, Méndez M, Vallejo‐Marin M, Schönenberger J, Burgarella C, Anderson B, de Boer H, Glémin S & Käfer J (2023) Trait‐dependent diversification in angiosperms: Patterns, models and data. Ecology Letters. DOI: 1111/ele.14170.
[ISLETS] Barton KE & Fortunel C (2023) Island plant functional syndromes and competition with invasive species. Journal of Biogeography. DOI: 1111/jbi.14568.
[INTRACO] Girard‐Tercieux C, Maréchaux I, Clark AT, Clark JS, Courbaud B, Fortunel C, Guillemot J, Künstler G, Le Maire G, Pélissier R, Rüger N & Vieilledent G (2023) Rethinking the nature of intraspecific variability and its consequences on species coexistence. Ecology and Evolution, 13, e9860. DOI: 1002/ece3.9860.
[FISHGLOB] Thorson JT, Maureaud AA, Frelat R, Mérigot B, Bigman JS, Friedman ST, Palomares MLD, Pinsky ML, Price SA & Wainwright P (2023) Identifying direct and indirect associations among traits by merging phylogenetic comparative methods and structural equation models. Methods in Ecology and Evolution. DOI: 1111/2041-210X.14076.
[FORCIS] Chaabane S, De Garidel-Thoron T, Giraud X, Schiebel R, Beaugrand G, Brummer G-J, Casajus N, Greco M, Grigoratou M, Howa H, Jonkers L, Kucera M, Kuroyanagi A, Meilland J, Monteiro F, Mortyn G, Almogi-Labin A, Asahi H, Avnaim-Katav S, Bassinot F, Davis CV, Field DB, Hernández-Almeida I, Herut B, Hosie G, Howard W, Jentzen A, Johns DG, Keigwin L, Kitchener J, Kohfeld KE, Lessa DVO, Manno C, Marchant M, Ofstad S, Ortiz JD, Post A, Rigual-Hernandez A, Rillo MC, Robinson K, Sagawa T, Sierro F, Takahashi KT, Torfstein A, Venancio I, Yamasaki M & Ziveri P (2023) The FORCIS database: A global census of planktonic Foraminifera from ocean waters. Scientific Data, 10, 354. DOI: 1038/s41597-023-02264-2.
[FORCIS] Knecht NS, Benedetti F, Elizondo UH, Bednaršek N, Chaabane S, de Weerd C, Peijnenburg KTCA, Schiebel R & Vogt M (2023) The impact of zooplankton calcifiers on the marine carbon cycle. Global Biogeochemical Cycles. DOI: 1029/2022GB007685.
[FREE] Cutts V, Hanz DM, Barajas‐Barbosa MP, Schrodt F, Steinbauer MJ, Beierkuhnlein C, Denelle P, Fernández‐Palacios JM, Gaüzère P, Grenié M, Irl SDH, Kraft N, Kreft H, Maitner B, Munoz F, Thuiller W, Violle C, Weigelt P, Field R & Algar AC (2023) Links to rare climates do not translate into distinct traits for island endemics. Ecology Letters. DOI: 1111/ele.14169.
[FREE] Gaüzère P, Blonder B, Denelle P, Fournier B, Grenié M, Delalandre L, Münkemüller T, Munoz F, Violle C & Thuiller W (2023) The functional trait distinctiveness of plant species is scale dependent. Ecography, 2023, e06504. DOI: 1111/ecog.06504.
[FREE] Munoz F, Klausmeier CA, Gaüzère P, Kandlikar G, Litchman E, Mouquet N, Ostling A, Thuiller W, Algar AC, Auber A, Cadotte MW, Delalandre L, Denelle P, Enquist BJ, Fortunel C, Grenié M, Loiseau N, Mahaut L, Maire A, Mouillot D, Pimiento C, Violle C & Kraft NJB (2023) The ecological causes of functional distinctiveness in communities. Ecology Letters, 00, 1– 14. DOI: https://doi.org/10.1111/ele.14265
[FUNCTIONAL WEBS] Srivastava DS, MacDonald AAM, Pillar VD, Kratina P, Debastiani VJ, Guzman LM, Trzcinski M, Dézerald O, Barberis IM, de Omena PM, Romero GQ, Ospina‐Bautista F, Marino NAC, Leroy C, Farjalla VF, Richardson BA, Gonçalves AZ, Corbara B, Petermann JS, Richardson MJ, Melnychuk MC, Jocqué M, Ngai JT, Talaga S, Piccoli GCO, Montero G, Kirby KR, Starzomski BM & Céréghino R (2023) Geographical variation in the trait‐based assembly patterns of multitrophic invertebrate communities. Functional Ecology, 37, 73-86. DOI: 1111/1365-2435.14096.
[PELAGIC] Letessier TB, Mannocci L, Goodwin B, Embling C, de Vos A, Anderson RC, Ingram SN, Rogan A & Turvey ST (2023) Contrasting ecological information content in whaling archives with modern cetacean surveys for conservation planning and identification of historical distribution changes. Conservation Biology. DOI: 1111/cobi.14043.
[CESAB members] Fromentin J-M, Emery MR, Donaldson J, Balachander G, Barron ES, Chaudhary RP, Danner M-C, Gasalla MA, Hallosserie A, Halmy M, Hicks C, Kieling D, Park MS, Parlee B, Rice J, Ticktin T & Tittensor D (2023) Status, challenges and pathways to the sustainable use of wild species. Global Environmental Change, 81, 102692. DOI: 1016/j.gloenvcha.2023.102692.
[CESAB members] Tribot A-S, Blanc N, Brassac T, Guilhaumon F, Casajus N & Mouquet N (2023) What makes a teddy bear comforting? A participatory study reveals the prevalence of sensory characteristics and emotional bonds in the perception of comforting teddy bears. The Journal of Positive Psychology. DOI: 1080/17439760.2023.2170273.
