RESPIN
Respin est un projet européen qui a pour objectif d’améliorer la prise en compte des connaissances sur la biodiversité et le climat dans la prise de décision publique, en rapprochant le Giec et l’Ipbes et en incitant un plus grand nombre et une plus grande diversité d’experts à s’engager au sein de ces deux plateformes.
L’Ipbes (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont été créés pour améliorer l’interface science-politique entre les experts et les décideurs et ainsi éclairer l’action mondiale en matière de biodiversité et de climat.
Aujourd’hui, de grandes différences entre ces deux plateformes freinent le développement de synergies entre elles : les implications des pays membres restent inégales dans leurs processus et la prise en compte des différents systèmes de connaissances sur le climat et la biodiversité (savoirs académiques, autochtones, locaux, etc.) est encore fragmentée. Ce projet européen vise à réaliser un état des lieux des freins et des leviers à l’engagement des experts et des décideurs dans les processus de l’Ipbes et du Giec et ainsi favoriser le développement de l’interface science-politique sur la biodiversité et le climat. Il permettra de renforcer l’engagement des détenteurs de connaissances et facilitera la prise en compte des rapports de l’Ipbes et du Giec par les décideurs au niveau mondial.
Les objectifs principaux du projet Respin sont de :
- renforcer la participation de tous types d’experts (scientifiques, parties prenantes, communautés locales, peuples autochtones etc.) dans l’interface science-politique sur la biodiversité et climat ;
- acculturer experts, acteurs, parties prenantes et décideurs pour qu’ils comprennent mieux les processus et s’y intègrent ;
- donner aux décideurs politiques et économiques les moyens d’exploiter les recommandations de l’Ipbes et du Giec ;
- développer des actions complémentaires de la recherche politique de l’Union européenne pour lui permettre de mieux intégrer l’Ipbes et le Giec dans la production de connaissances et dans son financement.
Coordonné par le Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ), le projet Respin rassemble 11 partenaires, représentant 10 pays principalement européens (Allemagne, Belgique, Bulgarie, Colombie, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Royaume-Uni, République démocratique du Congo) et un programme des Nations Unies (UNEP-WCMC, le Centre mondial de surveillance pour la conservation de la nature), aux domaines de compétences allant de la biodiversité à l’écologie, en passant par la modélisation, l’économie du climat, les sciences sociales ou encore la communication.
La FRB est mobilisée pour assurer le pilotage d’une étude systémique permettant d’évaluer le niveau d’engagement des experts et des différents systèmes de connaissances (académiques et non académiques) ainsi que les freins et les leviers à leur engagement. La FRB évalue également les activités existantes de renforcement des capacités. Cette étude permettra de mieux comprendre les collaborations possibles entre le Giec et l’Ipbes, et les barrières à celles-ci ; et l’acculturation des experts, pour encourager leur participation au sein de ces deux plateformes.
Respin, pour REinforce Science-Policy interfaces in innovative ways to boost effectiveness and INterconnectedness of biodiversity and climate policies, a débuté en janvier 2024. Il s’agit d’un projet européen financé par HorizonEU, le programme-cadre de recherche et d’innovation de l’Union européenne, pour une durée de 4 ans.