[Océans] Tenir compte des besoins des populations autant que des objectifs de conservation pour un avenir plus durable
Une étude d’envergure sur les communautés de poissons des récifs tropicaux déploie cette approche
2025 s’annonce comme l’année de l’Océan en France avec comme point d’orgue l’organisation à Nice de la troisième conférence des Nations Unies pour l’océan. Un article paru ce vendredi dans la revue OneEarth illustre l’ampleur des défis, les scénarios possibles et les opportunités liées à la coexistence entre populations humaines et poissons récifaux. Le choix de ces poissons en particulier n’est pas un hasard : les récifs tropicaux peu profonds couvrent moins de 1 % des océans mais abritent environ un tiers de la biodiversité marine mondiale et apportent une contribution culturelle et alimentaire essentielle à plus d’un milliard de personnes. Emblématiques, ils sont néanmoins particulièrement affectés par les activités humaines. Le travail mené par un consortium international ouvre des pistes originales et propose une méthodologie qui pourrait aussi être appliquée aux écosystèmes terrestres. Il souligne l’importance des politiques de restauration de la nature dont les bénéfices sont multiples et synergiques : restaurer les populations, les communautés d’espèces, les fonctions écologiques, bénéficie à la fois à la biodiversité et aux humains.
Référence de l’article : Flandrin, U., Mouillot, D., Albouy, C., et al. Fish communities can simultaneously contribute to nature and people across the world’s tropical reefs. One Earth, 7 (10), 1772‑1785 (2024). https://doi.org/10.1016/j.oneear.2024.09.011