[Communiqué] Localiser les prédateurs pour protéger les écosystèmes de l’océan Austral
Le groupe FRB-Cesab RAATD a participé à une étude qui a fait l’objet de deux articles scientifiques publiés hier dans la revue Nature : un article de données (Ropert-Coudert et al.) et un article de synthèse (Hindell et al.). Co-porté par Yan Ropert-Coudert (CNRS – France) et Mark Hindell (University of Tasmania – Australia), le groupe RAATD travaille sur l’analyse rétrospective des données de tracking de vertébrés supérieurs en Antarctique dans le but d’identifier les aires écologiquement importantes.
Dans un monde en mutation rapide, nous devons identifier les zones qui doivent être protégées contre les menaces actuelles et futures. L’enjeu est important, notamment pour la définition d’aires marines protégées, pourtant cette identification est difficile, particulièrement pour l’océan le plus inaccessible : l’océan Austral, en Antarctique. Les résultats d’une étude publiée cette semaine dans la revue Nature, décrivent une nouvelle solution à ce problème, permise par l’utilisation de données de suivi des oiseaux et des mammifères marins.
Le projet qui a permis la réalisation de cette étude a été mené par le Comité scientifique pour les recherches antarctiques (SCAR), avec le soutien de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) dans son centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité (Cesab) au travers du projet RAATD, et du WWF-RU.
Le SCAR a fait appel à son vaste réseau de chercheurs travaillant sur l’Antarctique pour rassembler les données existantes sur le suivi des prédateurs de l’océan Austral. Une énorme base de données, en accès libre, a ainsi été créée avec les suivis de plus de 4 000 individus de 17 espèces différentes, recueillis par plus de 70 scientifiques dans le cadre de 12 programmes en Antarctique.