[Nouvelle synthèse] La biodiversité mondiale : le paradoxe de la connaissance
Décrire la composition du monde vivant est l’un des objectifs fondamentaux de la recherche en biologie. Les découvertes accumulées au cours des siècles ont permis d’élaborer une image de plus en plus détaillée de la diversité des espèces qui peuplent la terre, mais la tâche apparaît sans fin quand on compare l’estimation du nombre total d’espèces vivantes (8,7 ± 1,3 millions d’après Mora et al., 2011)1 au nombre de celles qui sont aujourd’hui décrites (1,4 millions). Un des défis majeurs posé par la biodiversité est sa complexité et les lacunes de connaissances qui s’y attachent.
Comment, dans le contexte d’érosion accélérée de la biodiversité due au changement global, connaitre “l’ensemble connecté” des espèces vivantes ? Comment appréhender l’évolution des populations, leur potentiel d’adaptation aux pressions qu’elles subissent et inventer des solutions opérationnelles pour une gestion durable ? Au-delà de l’effort de mobilisation des compétences nécessaires pour élucider ces questions et de l’abondement pérenne des financements requis, la recherche sur la biodiversité dans toutes ses dimensions, des gènes aux écosystèmes, est plus que jamais une priorité.
La FRB a choisi de réaliser et diffuser pendant l’été des synthèses de résultats obtenus ces derniers mois par différentes équipes :
- Une première synthèse est celle de l’article relatif à la composition taxonomique de la biomasse vivante mondiale, publié par l’équipe de Yinnon M. Bar-On (PNAS, 2018) : Répartition globale de la biomasse au sein de la biosphère
- La deuxième est celle de l’article publié par l’équipe de Julien Troudet, qui traite du biais taxonomique qu’introduisent les préférences sociétales dans les données de biodiversité (Nature, 2017) : Les données de la biodiversité : biais taxonomiques en lien avec les préférences sociétales
- La troisième est celle de l’article publié par l’équipe de Franck Courchamp, qui éclaire le paradoxe de l’extinction des espèces les plus charismatiques (PLoS Biology, 2018) : L’extinction paradoxale des espèces charismatiques
Découvrez les trois synthèses ci-dessous.