Meilleurs vœux !
Après une pause de fin d’année bien méritée, nous vous souhaitons à toutes et à tous une belle et heureuse année 2022 !
Pour la FRB, 2022 s’annonce déjà sous le signe de la nouveauté : en termes de plan d’action, mais aussi avec les renouvellements de ses Conseils scientifique (CS) et d’orientation stratégiques (Cos), la création de l’Assemblée des parties prenantes, la préparation d’un nouvel appel blanc, le montage d’un programme Scénario… Nous aurons l’occasion de revenir sur ces sujets tout au long de l’année ! D’ores et déjà, nous remercions toutes celles et ceux qui nous ont accompagnés et ont permis ces initiatives : les membres de notre CA, les présidents et vice-présidents de nos CS et Cos, et chacun des membres de ces différentes instances et de l’équipe FRB, qu’ils poursuivent l’aventure à nos côtés ou soient partis vers d’autres projets tout aussi passionnants.
En parallèle de ses actions propres, la FRB va porter une attention particulière à deux sujets qui nous semblent majeurs en 2022 : l’adoption du nouveau cadre mondial pour la biodiversité à l’occasion de la prochaine Cop de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la place de biodiversité dans le débat public, au cœur de la société.
« Vivre en harmonie avec la nature », l’ambition derrière la 15e Conférence des parties (Cop15) de la CDB
Cette 15e Cop revêt une importance particulière car la Convention sur la diversité biologique (CDB) doit renouveler ses objectifs et ses indicateurs, plus de 10 ans après Aichi. L’exercice est passionnant car cette Convention, qui met la biodiversité au centre des préoccupations, est aussi une belle tentative de gouvernance mondiale, avec des préoccupations à la fois éthiques, sociales et matérielles, à travers les trois buts affichés dès 1992 : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments ainsi que l’accès et le partage des avantages issus de l’utilisation des ressources génétiques.
L’ambition de la Cop15 est de parvenir en 2050, selon ses termes, à une « vie en harmonie avec la nature », en posant des jalons à horizon 2030. Quoi qu’ambitieuse, la Convention pose crûment la question de la cohérence de ses objectifs et de ses moyens, de l’équilibre entre les trois buts de 1992, les jalons de 2030 et les objectifs de 2050. Peut-on préserver et restaurer les écosystèmes sans donner les moyens aux pays les plus pauvres de gouverner la biodiversité ? Peut-on réduire les impacts sans se préoccuper de la diversité des territoires des pratiques qui entretiennent la diversité de ces territoires ? Il y a ici des enjeux en termes de recherche très exigeants.
Pour accomplir ses ambitions, la CDB range ses objectifs en quatre grands thèmes :
- préserver l’intégrité des écosystèmes – une notion qui demande à être éclairée par la connaissance et par la recherche ;
- savoir utiliser durablement les « contributions de la nature aux humains » – aussi appelées « services écosystémiques » ;
- partager les bénéfices associés aux ressources génétiques ;
- et enfin réunir les moyens nécessaires à la protection de la biodiversité.
Tout au long de l’élaboration du nouveau cadre, la FRB s’est mobilisée afin d’éclairer ces objectifs en termes d’indicateurs. Par la suite, la recherche devra se pencher sur le nécessaire équilibre et la cohérence entre ces quatre thèmes, sur la pertinence des indicateurs, tant biologiques que sociaux, et sur la place de la réduction des pressions directes et indirectes dans les trajectoires de préservation et de restauration de la biodiversité.
Soulignons aussi la proposition chinoise de « civilisation écologique » qui constitue un autre enjeu de recherche pour sortir d’une vision qui serait trop occidentale de la biodiversité.
C’est d’ailleurs dans ce contexte que se tiendra la prochaine Journée FRB qui questionnera vraisemblablement les articulations entre les instances internationales, les trajectoires proposées et leurs déclinaisons aux niveaux national et local.
Mettre la biodiversité au cœur du débat public, au cœur de la société
Dans les tous prochains mois, les élections présidentielle et législatives constitueront une autre actualité importante en France. La FRB relayera un ensemble de préoccupations auprès des candidats avec pour ambition que les débats n’ignorent pas les questions les plus importantes pour la recherche en biodiversité ! Comment protéger, restaurer, diminuer les pressions sur la biodiversité ? Comment diminuer notre empreinte écologique ? Comment faire société autour d’une vision commune intégrant la diversité biologique au cœur de ses préoccupations, le bien-être et la qualité de vie des humains et des non humains, la préservation des savoirs et le partage des connaissances ? Les notions de « changement de transformateur » et de « mesure levier », dont la FRB s’est fait l’écho lors de sa Journée 2021, semblent particulièrement pertinentes pour éclairer la complexité de ces enjeux. Il sera important pour la recherche de mettre en relation la notion de « mesure levier » avec les propositions lancées dans le débat public et en relation avec les ambitions de la Cop15 et de la Stratégie nationale pour la biodiversité.
Toutes ces instances, ces outils, ces initiatives, sont destinés à ce que nous, la société civile comme le monde économique, sachions mieux comprendre, et surtout interagir, avec la biodiversité, que la recherche soit en interaction et en résonance avec les préoccupations sociales, au bénéfice de la biodiversité, de nos sociétés ! Qu’ensemble nous puissions répondre à la question : « Avec quelle nature souhaitons-nous vivre ? »
Denis Couvet et Hélène Soubelet,
respectivement président et directrice
de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité
Et pour l’équipe FRB :
Aurélie Delavaud – Pôle science et communautés de recherche
Agnès Hallosserie – Pôle coordination européenne et internationale
Marjolaine Garnier – Pôle partenariats science-société
Samir Hamdi Sherif – Pôle transversal administration, ressources humaines et finances
Pauline Coulomb – Pôle transversal communication et valorisation scientifique