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Écosystèmes marins des façades maritimes françaises : une revue rapide des “solutions possibles” pour minimiser les impacts environnementaux
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juillet 2023 I Dossier I Cerema I Biodiversité et océans
Écosystèmes marins des façades maritimes françaises : une revue rapide des “solutions possibles” pour minimiser les impacts environnementaux
En partenariat avec le Cerema, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) a mené une analyse systématique de la littérature scientifiques sur les solutions aux impacts anthropiques s’exerçant sur la mer et le littoral afin d’en extraire des recommandations et/ou des priorités de gestion et de fournir une typologie courte pour orienter la planification stratégique en mer au regard des différents enjeux majeurs écologiques concernant les façades maritimes françaises. Les résultats de cette analyse sont disponibles dans ce dossier à travers trois fiches.
L’activité anthropique a considérablement modifié la structure et le fonctionnement de tous les écosystèmes de la planète notamment en mer et sur littoral. Néanmoins, des solutions existent pour faire face à ces impacts. S’appuyant sur les résultats de la recherche, l’Ipbes a identifié cinq pressions directes sur la biodiversité ayant les incidences les plus lourdes à l’échelle mondiale. Il s’agit de la modification de l’utilisation des terres et des mers, de la surexploitation des ressources sur terre comme en mer, des changements climatiques, qui affectent tous les compartiments de l’environnement, des pollutions et des espèces exotiques envahissantes, qui perturbent les équilibres, notamment aux échelles locales.
Cette étude se focalise sur la réduction des principales pressions directes exercées sur la biodiversité pour renforcer l’efficacité des mesures proposées dans le cadre des documents stratégiques de façade qui définissent les objectifs de la gestion intégrée de la mer et du littoral. Pour ce faire, la FRB a effectué une extraction des solutions à partir d’articles de recherche récents afin de fournir une perspective récente sur des priorités pour trois principales pressions directes s’exerçant sur la biodiversité.
Les trois pressions directes présentées dans ce dossier sont la modification de l’utilisation des mers, les pollutions et les espèces exotiques envahissantes. Les résultats de cette analyse ont été regroupés par pression et sont disponibles à travers trois fiches thématiques.
Espèces exotiques envahissantes
Les espèces exotiques envahissantes ont un impact disproportionné sur les habitats marins. La présence de ces espèces, principalement introduites par le biais du transport maritime international, des eaux de ballast et des coques de bateaux encrassées (biofouling), a été signalé dans 80 % des 232 éco-régions marines du globe. Ces espèces modifient les écosystèmes marins de plusieurs façons. Elles perturbent les habitats/espèces indigènes et/ou les écosystèmes vulnérables, elles provoquent l’extinction de la flore et de la faune par la consommation/prédation et la concurrence/compétition pour l’espace et les ressources, elles entrainent également une diminution de la qualité de l’eau et elles propagent des maladies (parasites/pathogènes).
En outre, le taux d’introduction de nouvelles espèces semble s’accélérer plus que jamais et ne montre que peu de signes de ralentissement. + d’infos dans la fiche dédiée
Les pollutions
Différents types de pollutions prennent également de l’ampleur avec des effets néfastes sur la nature. Notamment des polluants issus de l’activité industrielle, minière et agricole, provenant des réseaux fluviaux.
De plus, la pollution marine par les plastiques, en particulier, a été multipliée par dix depuis les années 1980. Dans le monde entier, les risques et les éventuels effets négatifs des (micro)plastiques suscitent une inquiétude de plus en plus alarmante.+ d’infos dans la fiche dédiée
Changements d’utilisation des mers
Les activités humaines ont un impact important et étendu sur toute la planète et notamment dans l’Océan. En effet, elles entrainent des changements d’utilisation des mers par le développement des infrastructures et de l’aquaculture dans les zones littorales, ce qui conduit à une perte d’habitats importants. + d’infos dans la fiche dédiée
Les grandes conclusions de cette synthèse
Cette synthèse fournit une appréciation rapide du type de solutions disponibles pour faire face aux effets néfastes du changement de l’utilisation des mers, de la pollution et des espèces exotiques envahissantes. À ce titre, malgré des difficultés de gouvernance, des solutions d’atténuation efficaces et efficientes existent. Cette synthèse devrait permettre aux acteurs, aux décideurs et aux chercheurs de clarifier à la fois les solutions disponibles, mais également à développer et aider la prise de décisions, aussi bien aux niveaux local, national et européen voire mondial.
Quelles solutions pour faire face aux effets néfastes liés à ces trois pressions ?
- Pour les espèces exotiques envahissantes, cela peut inclure les mesures législatives internationales pour aider à surveiller et à contrôler leur propagation, les contrôles et la gestion des eaux de ballast, les stratégies de prélèvement ciblé, etc.
- Pour le changement de l’utilisations des mers, la réglementation stricte des bateaux de plaisance dans les aires marines protégées (AMP), l’établissement des limites de vitesse pour les navires, l’augmentation de la surface des zones protégées, etc.
- Pour les pollutions, cela comprend, entre autres le nettoyage des rives, les stratégies de prévention des déchets et les politiques et changements de comportement, de modes de production et de consommation sont nécessaires pour lutter contre la pollution des océans, etc.
Enfin, cette synthèse fournit également une base de données contenant des informations supplémentaires pour soutenir la planification stratégique en mer.
Temps de lecture :
35 min
Dernière mise à jour :
11.07.2023
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