Acidification des océans

Le programme Acidification des océans visait à mieux appréhender l’ensemble des réponses des organismes marins et de leurs communautés à l’acidification des océans sur le long terme.

L’océan s’acidifie puisqu’il absorbe un quart des rejets de CO₂ dans l’atmosphère par les activités humaines. Ce phénomène est connu depuis des décennies mais ce n’est que récemment (1998) que les premiers articles sur les conséquences biologiques et écologiques de ce phénomène ont commencées à être étudiées.

L’acidification des océans est donc un champ de recherche tout à fait récent qui, dans les années 1990, impliquait moins de 10 chercheurs dans le monde. Depuis, cette thématique a explosé. Aujourd’hui, environ 700 articles scientifiques sont publiés sur ce thème chaque année, impliquant environ 2 400 auteurs.

Malgré cette augmentation phénoménale des activités de recherche au plan international, il reste de nombreuses incertitudes, par exemple sur l’impact conjoint de l’acidification et d’autres facteurs de stress (réchauffement, désoxygénation, etc.), l’impact à l’échelle des écosystèmes et des services écosystémiques, et les facultés d’acclimatation et d’adaptation.

Financé par le ministère chargé de l’écologie, le programme de recherche Acidification des océans (AO) a permis de financer huit projets couvrant les défis de recherche allant de la compréhension des impacts de l’acidification à leur modélisation, en passant par l’observation et la cartographie du phénomène. La FRB a assuré l’animation scientifique de ce programme.

Ces projets ont été sélectionnés et suivi par un Conseil scientifique (CS) ad hoc présidé par Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer. Ils associent de nombreux laboratoires et instituts de recherche, en France métropolitaine, en Polynésie française et à Monaco. 

Tout au long de ce programme, la valorisation des résultats et le développement des relations avec les porteurs d’enjeux ont été des points clés. À cette fin, la FRB, en lien avec le ministère chargé de l’écologie et le Conseil scientifique du programme, a organisé plusieurs évènements de valorisation des résultats, à destination de publics différents. 

Achevé en 2021, le programme a contribué à renforcer des coopérations internationales sur un thème dont les implications peuvent être multiples, tant au niveau écologique qu’économique. Il a donné une forte visibilité aux travaux menés par les équipes impliquées du fait d’un effort conséquent de valorisation vers la communauté scientifique et professionnelle. Ce programme a aussi contribué à la formation de jeunes chercheurs ainsi qu’à leur insertion dans des réseaux internationaux.

« Ce programme aura permis de fédérer, pendant 3 ans, la recherche menée sur l’acidification des océans en France métropolitaine et outre-mer. Depuis notre première rencontre à Monaco lors du lancement du programme, j’ai l’impression qu’il y a maintenant une certaine cohésion nationale sur cette thématique. Vous avez su créer une dynamique qu’il faudrait pouvoir maintenir. En effet, le changement climatique en cours n’en est qu’à son balbutiement, les crises majeures sont à venir »

Fabrice Pernet, porteur du projet AiAiAi