Approche systémique des conséquences (avantages et inconvénients) de l’abattage de la faune sauvage comme méthode de gestion des maladies infectieuses
Référence de l’article : Eve Miguel, Vladimir Grosbois, Alexandre Caron, Diane Pople, Benjamin Roche & Christl A. Donnelly, A systemic approach to assess the potential and risks of wildlife culling for infectious disease control. Communications Biology | (2020) 3:353
https://doi.org/10.1038/s42003-020-1032-z
Synthèse : Hélène Soubelet, directrice de la FRB
Relecture : Eve Miguel, chercheuse à l’IRD, Jean-François Silvain, président de la FRB et Robin Goffaux, chargé de mission « biodiversité et agriculture » ; co-point focal national SBSTTA CDB.
Pour se maintenir, une maladie infectieuse nécessite un nombre suffisant d’hôtes sensibles qui hébergent le pathogène, permettant ainsi sa survie et sa circulation.
Fort de ce principe, la stratégie d’élimination de ces hôtes sensibles apparaît comme un moyen de gestion a priori pertinent, lorsqu’il s’agit de réservoirs animaux. Encore fortement utilisée, cette méthode est néanmoins de plus en plus remise en question, en termes d’éthique, de protection animale et de protection de l’environnement. La récente publication de Miguel et al. explore les avantages et inconvénients de l’abattage des animaux sauvages, y compris ses effets contre-productifs sur la dynamique de la maladie elle-même, et propose des solutions alternatives pour le contrôle des maladies.