Ipbes 10 – Espèces exotiques envahissantes
Dans son prochain rapport à paraître le 4 septembre, l’Ipbes présente les données les plus récentes sur le statut et les tendances des espèces exotiques envahissantes dans le monde.
Fourmi électrique, huitre creuse ou frelon asiatique etc. Sur la planète, plus de 40 000 espèces exotiques sont recensées et 3 500 d’entre elles sont des espèces exotiques envahissantes nuisibles. Que ce soit sous forme végétale ou animale, ces espèces ont été introduites par les humains en dehors de leur aire de répartition naturelle, volontairement ou accidentellement. Appelées aussi invasions biologiques, elles impactent les écosystèmes et les espèces, les contributions de la nature tout en pouvant dans certains cas avoir des effets positifs. Dans son prochain rapport à paraitre le 4 septembre, l’Ipbes présente les données les plus récentes sur le statut et les tendances des espèces exotiques envahissantes dans le monde.
Afin d’offrir une bonne compréhension du sujet la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et le Museum national d’Histoire naturelle vous proposent une série d’articles, destinés au grand public et donnant la parole aux meilleurs spécialistes français du sujet.
Espèces exotiques envahissantes, un défi environnemental, économique et éthique
Plus de 40 000 espèces exotiques se propagent sur la planète, dont plus de 3 500 sont des espèces exotiques envahissantes mettant en danger la biodiversité. Selon l’Ipbes, elles sont considérées comme une des principales causes d’extinction des espèces et l’une des grandes causes globales de perte de biodiversité. Franck Courchamp, l’un des auteurs du rapport de l’Ipbes, insiste sur la gravité des impacts économiques et environnementaux de ces invasions biologiques et appelle à une prise de conscience urgente pour préserver les écosystèmes.
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La prévention des invasions biologiques :
un enjeu crucial pour l’environnement
Yohann Soubeyran est coordinateur “espèces exotiques envahissantes” au Comité français de l’UICN. Il pilote l’animation du Centre de ressources sur ces espèces et d’un réseau dédié à la thématique à l’échelles des outre-mer françaises. Ces dispositifs visent à améliorer l’efficacité des démarches de prévention et de gestion des invasions biologiques et à accompagner les politiques et stratégies nationales et locales sur le sujet. Aujourd’hui, le coût des invasions biologiques s’élève à près de 116 milliards d’euros dans l’Union européenne sur les 60 dernières années, dont 20 % pour les mesures de gestion. Yohann Soubeyran revient sur la meilleure option pour endiguer cette menace : la prévention.
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Défis climatiques et espèces exotiques envahissantes :
un dangereux combo pour la biodiversité
Les conséquences du changement climatique sur les écosystèmes marins peuvent se révéler à l’origine de l’essor rapide d’invasions biologiques. Les températures plus chaudes ou le manque de précipitation dû au changement climatique permettent à certaines espèces de se répandre, menaçant l’équilibre écologique et la biodiversité marine. Dans les régions polaires, par exemple, le réchauffement climatique a ainsi ouvert de nouvelles voies maritimes accessibles aux hommes, drainant avec eux volontairement ou non tout un cortège d’espèces. Bien que des réglementations émergent pour contrôler ces introductions, la sensibilisation du public et des décideurs reste essentielle pour préserver nos écosystèmes marins.
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De l’invasion au déclin :
les mystères de la crépidule dans la rade de Brest
Antoine Carlier, biologiste écologue du Laboratoire d’écologie benthique côtière, est spécialiste de la crépidule, un mollusque gastéropode, originaire de la côte est des États-Unis, introduit en Europe dès la fin du XIXe siècle. Depuis 40 ans, cette espèce répertoriée comme espèce exotique envahissante, a colonisé plusieurs baies de la façade Manche-Atlantique. Des suivis récents ont pourtant montré que certaines populations de crépidule commencent à décliner, notamment en rade de Brest. Si la cause n’a pas été clairement identifiée, le suivi de cette espèce invasive aura montré qu’elle aura pu avoir quelques effets bénéfiques pour l’écosystème. Un phénomène aujourd’hui étudié de près par les scientifiques.
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DU CÔTÉ DU MNHN
Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) propose des ressources complémentaires, en lien avec les différents sujets traités dans les articles présentés ci-dessus :
- Insectes invasifs : des espèces exotiques envahissantes – Article
- Humbertium covidum : le nouveau ver qui menace nos jardins – Article
- Expansion de la punaise diabolique en France : le rôle capital des sciences participatives pour le suivi des espèces envahissantes – Communiqué de presse
- L’abeille domestique n’est pas la seule proie du frelon asiatique – Communiqué de presse
Retrouver l’ensemble des ressources du Muséum sur la page :
Espèces exotiques envahissantes : un défi pour la planète
Contact presse MNHN :
Isabelle Coilly, responsable relations presse
isabelle.coilly@mnhn.fr – +33 (0) 1 40 79 54 40
À l’occasion de la publication du rapport d’évaluation de l’Ipbes sur les espèces exotiques envahissantes et leur contrôle (connu sous le nom de « Rapport sur les espèces exotiques envahissantes ») lors de sa dixième session plénière, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et le Muséum national d’Histoire naturelle donne la parole aux chercheurs et acteurs pour aborder ces thématiques sous différents angles.
LES MESSAGES CLÉS
Consulter le communiqué de presse et découvrez les principales conclusions et les différentes solutions exploitables du rapport.
Lundi 28 août débute la dixième session plénière de l’ Ipbes. L’équipe FRB vous raconte jour après jour les coulisses de la plénière.