Formation des agents de la fonction publique
Depuis octobre 2022, l’État, et en particulier les ministères de la Transformation et de la fonction publiques, de l’Enseignement supérieur et de la recherche et de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, a engagé le déploiement d’un grand plan de formation à la transition écologique de ses 25 000 cadres supérieurs, puis de l’ensemble des agents de la fonction publique.
Au cours d’une trentaine d’heures composées d’ateliers, de conférences scientifiques et de visites de terrain, les agents publics seront formés aux trois enjeux : climat, biodiversité et ressources naturelles.
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) apporte un appui à ce programme en pilotant un appel à manifestation d’intérêt à destination des personnels scientifiques des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) pour réaliser des conférences de vulgarisation sur les enjeux de la transition écologique pour les agents de l’État et/ou des formateurs au sein des établissements ESR.
La FRB travaille également avec son Conseil scientifique et des experts externes à la mise à disposition de ressources sur la biodiversité pour faciliter la transmission des concepts, des messages clés et des solutions pour comprendre les enjeux et participer à la lutte contre l’érosion du vivant.
Pour assurer la rigueur scientifique du programme, un groupe d’appui et d’expertise scientifique a été mis en place (cf. liste des personnalités scientifiques impliquées ci-dessous), co-piloté par Luc Abbadie (Sorbonne Université) et Laurence Tubiana (Fondation européenne pour le climat).
Le déploiement de la formation sur le terrain sera piloté par des conseils scientifiques territoriaux avec l’appui du CNRS en lien avec les préfectures.
Les membres du groupe d’appui :
– Luc Abbadie (Sorbonne Université)
– Laurence Tubiana (European Climate)
– Xavier Arnauld (CNRS)
– Franck Courchamp (CNRS)
– Céline Guivarch (ENPC)
– Emma Haziza (Mayane)
– Hélène Soubelet (FRB)
– Robert Vautard (IPSL)
– Olivier Vidal (Université Grenoble Alpes)
Les conseillers des ministres chargés de ce dossier :
– Jane Lecomte
– Ulysse Dorioz
Un appel à manifestation d’intérêt a permis de répertorier plus de 1 260 réponses de scientifiques sur tout le territoire, disponibles pour assurer des conférences-débats sur les trois types d’enjeux : climat, biodiversité, ressources naturelles et apporter des appuis ponctuels au services de l’Etat sur les territoires. L’accès direct à ces données nominatives est réservé au groupe d’appui, aux conseils scientifiques territoriaux, aux préfectures et aux ministères chargés de la formation. Dans les autres contextes, merci de contacter la Fondation pour la recherche sur la biodiversité à l’adresse générique : formationTE@fondationbiodiversite.fr
* Accès réservé
FRB : Cécile Thiaucourt
CNRS : Claire Gouny
Adresse générique :
Consulter la carte* des scientifiques disponibles sur tout le territoire pour assurer des conférences-débats sur les trois types d’enjeux : climat, biodiversité, ressources naturelles.
Le formulaire d’appel à manifestation d’intérêt pour donner des formations est maintenant clôt et les réponses sont en cours d’analyse. Vous pouvez cependant retrouver ci-dessous les questions relatives à l’égibilité à donner ces formations reçues lorsque le questionnaire était ouvert.
- Est-ce qu’après un contrat de postdoctorat avec une université étrangère il est possible de participer à cette initiative ?
- Oui, c’est tout à fait possible
- Est-ce que les chercheurs bénévoles ou retraités peuvent participer à cet appel
- Oui mais ils ne pourront pas faire l’objet d’une rémunération par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
- Des collègues de SHS ont-ils été associés à ces interventions ?
- La réponse à cet appel est laissée à l’appréciation des chercheurs. Les collègues SHS peuvent tout à fait répondre en se positionnant préférentiellement sur un des enjeux
- Je ne suis pas chercheur et n’appartient pas à un EPST, puis-je postuler ?
- Oui, cependant la prestation ne pourra pas être payée
- Est-ce que les doctorants peuvent postuler ?
- Oui, les doctorants sont des scientifiques
- Je ne parle pas bien français puis-je postuler ?
- Pour les formations de trois heures à destination des agents de l’Etat, il est recommandé de parler couramment le français.
- Est-ce rémunéré ?
- Oui, les conférences dispensées par les enseignants-chercheurs des établissements sous tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche seront rémunérées par en tant qu’heures intégrées dans leur service ou en heure complémentaire.
- Est-ce que les frais de déplacements sont pris en charge, en particulier si je ne réside pas dans la région d’intervention ?
- Les frais de déplacement pourront être pris en charge par les régions A VERIFIER . Le principe est de rapprocher les chercheurs et enseignants chercheurs du territoire des agents de l’Etat de ce même territoire. Il pourra arriver que des formateurs proviennent d’une autre région, mais ce sera sur décision régionale. La question de frais de déplacement devra être discutée en amont avec les organisateurs territoriaux.
- Comment indiquer ses disponibilités ?
- Les coordonnées des intervenants volontaires sera mis à disposition des préfectures en région et en département. Ce sont eux qui organiseront matériellement les conférences. Un conseil scientifique régional définira les besoins et sélectionnera les intervenants. Ce sera avec eux qu’il faudra vérifier que vos disponibilités correspondent à leurs contraintes
- Je n’habite pas en France, les formations pourront-elles être organisées en visio conférence ?
- A priori non, le présentiel est privilégié. Mais cette question pourra être posée aux organisateurs en région s’ils sélectionnent votre profil
- Je n’ai pas de voiture, est-ce un problème ?
-
- Les déplacements seront pris en charge par les régions, de même que l’organisation des conférences. Ce sera avec eux qu’il faudra régler les détails techniques des interventions.
- Je n’ai pas d’expérience en enseignement : suis-je tout de même éligible ?
- Le choix des intervenants se fera au niveau local.
- Sera-t-il possible de faire les interventions à plusieurs ?
- Cela sera à discuter avec le comité scientifique local
- Est-ce que des questions comme la résistance aux antibiotiques, directement connectée aux questions de changement climatique et de biodiversité, font partie des expertises recherchées ?
- Oui, mais pas à titre principal. En effet, le besoin est d’expliquer les fondamentaux des trois crises, c’est-à-dire les enjeux, les concepts et les solutions pour lutter contre le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou la surexploitation des ressources naturelles.
- Un support de cours est-il fourni ?
- Un cahier des charges sera fourni à tous les chercheurs et enseignants chercheurs volontaires. Ainsi que des ressources sous formes de liens vers des présentations, des vidéos courtes, des Mooc, et des diaporamas dans lesquels vous pourrez piocher pour trouver des exemples. Le tout sera disponible cet été.
- Puis-je illustrer mes conférences par mes propres productions sur la biodiversité (vidéo, photo, sons) ?
- Oui, c’est ce qui est attendu
- Un thème “pensée systémique, ordres des grandeurs et bifurcation socio-écologique” pourrait être ajouté.
- Chacun des trois sujets doit être lu au regard de ces aspects : c’est-à-dire avec une vision systémique prenant en compte les autres sujets et avec une approche sociétale des freins et leviers à la transition écologique.
- Puis-je intervenir sur un autre enjeu que les limites planétaires ?
- Le cadre de ces interventions est l’un des trois enjeux climat, biodiversité ou ressources naturelles. Les limites planétaires peuvent être abordées, mais de nombreux autres concepts ou problématiques sont aussi à traiter. Un cahier des charges sera mis à disposition cet été.
- Les trois enjeux sont compartimentés et risque de faire passer à côté d’une vision systémique
- Il est demandé aux intervenants de conserver une approche systémique, même si leur propos est axé sur un des trois enjeux. Le cahier des charges peut à ce titre aider.
- Peut-on former à la méthode du bilan carbone ?
- Oui, si le reste du cahier des charges est respecté
- Pouvons-nous déployer des kits tels qu’Inventons Nos Vies Bas Carbone ?
- Non, cela fait l’objet de la première partie de la formation des agents de l’Etat. Un marché public est en cours pour sélectionner des animateurs de fresque ou d’atelier de ce type.