Solutions climat : attention aux impacts sur la biodiversité
Cet article a été réalisé dans le cadre du dossier :
Face aux changements climatiques, laissons faire la nature !
Les mesures prises pour l’atténuation du changement climatique doivent être évaluées en fonction de leurs avantages et de leurs risques globaux et non pas seulement selon leur bilan carbone. Les solutions examinées ci-dessous peuvent toutes entrer en concurrence avec le maintien des espaces naturels (par la rupture des continuités écologique ou la perte des habitats) et pour certaines, avec la production alimentaire (par exemple par l’intensification non durable de l’agriculture sur les espaces agricoles restants) et la santé humaine (par la pollution qu’elles génèrent).
Les évaluations d’impact environnemental de ces projets d’aménagement ou de construction d’infrastructure doivent donc mieux intégrer la biodiversité et notamment les impacts sur les espèces migratrices et leur participation à la fragmentation des habitats. Elles doivent aussi intégrer des évaluations de leur impacts sociaux comme les conflits d’usage des terres. Les mesures qui reposent sur le vent, l’eau, les plantes, mais qui présentent des impacts importants sur la biodiversité ne peuvent être qualifiée de solutions fondées sur la nature, car ces dernières doivent minimiser leurs impacts négatifs sur la biodiversité.
Les mesures destinées à faciliter l’adaptation au changement climatique peuvent, dans la pratique, être inadaptées et entraîner des conséquences préjudiciables et imprévues pour la biodiversité. Par exemple, l’augmentation de la capacité d’irrigation est une stratégie courante pour renforcer la capacité d’adaptation de l’agriculture au climat, mais elle présente des risques considérables pour la biodiversité des eaux douces et les populations, notamment la salinisation des sols à long terme, la baisse des niveaux d’eau et des conflits d’utilisation de l’eau1.
Les cultures génétiquement modifiées, qui sont plus tolérantes à la chaleur et au stress hydrique, ainsi que les cultures qui utilisent l’eau plus efficacement sont des solutions technologiques couramment proposées pour l’adaptation au changement climatique. Cependant ce type de culture présentent un large éventail de risques environnementaux. Elles ne sont déployées que pour quelques espèces, caractères, et donc leur déploiement à large échelle est porteur d’uniformisation. Par ailleurs, les gènes des cultures OGM résistantes à la sécheresse pourraient se propager aux espèces sauvages apparentées, altérant leur capacité compétitive et ayant ainsi un impact sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes2.
ZOOM SUR :
BIODIVERSITE ET TRANSISTION ENERGETIQUE, DES LIAISONS DANGEREUSES
L’énergie nucléaire constitue un important contributeur mondial à une électricité à faible teneur en carbone, en particulier dans son utilisation comme substitut direct du charbon. Seule l’hydroélectricité apparaît plus efficiente que l’énergie nucléaire, mais elle dépend géographiquement de la présence de cours d’eau3. La plus importante préoccupation environnementale, néanmoins, concernant l’énergie nucléaire est d’une part le risque d’accidents à fortes conséquences, longues, même si leur fréquence estimée est très faible -mais non nulle-, et d‘autre part la production de déchets à longue durée de vie dont l’élimination est aujourd’hui impossible. Ces deux dangers doivent être traités pour que la filière nucléaire soit une alternative crédible aux autres sources d’énergies.
>> Pour aller plus loin :
Journée FRB 2017 – Biodiversité et transition énergétique – Enquêtes sur des liaisons dangereuses
#ScienceDurable – Liens entre énergies renouvelables et biodiversité
#ScienceDurable – Énergie renouvelable et biodiversité : les implications pour parvenir à une économie verte
Temps de lecture :
10 min
Dernière mise à jour :
12.01.2022
>> Revenir à la page principale
La plupart des scénarios d’atténuation du changement climatique basés sur un réchauffement d’1,5°C, pris en compte par le Giec (Giec, 2018), s’appuient fortement sur le déploiement de la biomasse pour la bioénergie, en conjonction avec le captage et le stockage du carbone (BECCS)4.
Ce déploiement entraine :
- Une perte, une dégradation des habitats et des conséquences sur la richesse et l’abondance d’espèces associées dû au changement d’usage des terres pour la production de cette biomasse.
- Des perturbations des écosystèmes par eutrophisation ou hypoxie.
- Une perte de certaines espèces par la pollution entrainée par les intrants utilisés en agriculture pour la production de biomasse et par l’épandage des résidus de digestats5.
Toutefois, lorsqu’elles sont plantées à plus petite échelle, les cultures bioénergétiques ligneuses6 (Saules ou peupliers) ou à base de graminées pérennes (blé, tritical, miscanthus, lin, chanvre) peuvent participer à la restauration de zones fortement dégradées. La biodiversité peut bénéficier des cultures bioénergétiques pérennes dans des paysages agricoles précédemment dominés par des monocultures. De cette façon, les cultures bioénergétiques peuvent participer à améliorer la fourniture de services écosystémiques et augmentent l’hétérogénéité du paysage et donc la diversité des habitats7.
Pour aller plus loin :
#ScienceDurable – Production de bois-énergie et impacts sur la biodiversité européenne
Atténuer le changement climatique en consacrant de vastes zones terrestres à l’échelle mondiale à la reforestation et au boisement, une hypothèse qui fait encore partie intégrante de nombreux scénarios d’atténuation du changement climatique identifiés dans les évaluations du Giec, devrait être considéré comme non durable. Par exemple, le “Défi de Bonn”, qui vise à restaurer 3,5 millions de paysages forestiers d’ici 2030, pourrait apporter des avantages substantiels en matière d’atténuation du changement climatique, mais peut aussi favoriser le développement de plantations d’arbres comme sources de bioénergie et nuire au stockage du carbone, au bilan hydrique et à la biodiversité des écosystèmes existants, voire réduire la sécurité alimentaire8. Le remplacement de la végétation saisonnière clairsemée par des forêts ou des cultures arboricoles à feuilles persistantes, à surface foliaire élevée et à transpiration rapide réduit la disponibilité de l’eau douce dans les rivières et peut déposséder les populations locales de l’accès à la terre. Plus particulièrement, les plantations de monocultures d’arbres ont peu ou pas d’impact positif sur la biodiversité et peuvent être préjudiciables si l’espèce plantée devient envahissante. Ce type de plantation est également très vulnérable aux tempêtes, aux incendies ou aux parasites (elles sont donc souvent très polluées par les pesticides). En revanche, des projets de reboisement plus modestes, adaptés au contexte socio-écologique local, peuvent être une composante importante de l’atténuation du changement climatique et de la protection de la biodiversité9.
Pour aller plus loin :
#ScienceDurable – La forêt : une véritable alliée dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
La réduction des émissions de gaz à effet de serre par le développement de l’énergie éolienne peut avoir plusieurs impacts positifs, en dehors de l’atténuation du changement climatique, comme la réduction de la pollution atmosphérique, la lutte contre la désertification et la dégradation des sols (Giec, 2019).
Cependant, les éoliennes peuvent interférer avec les oiseaux migrateurs ou planeurs ainsi que les chauves-souris, avec des taux de mortalité qui peuvent être dans certains endroits d’une ampleur similaire à ceux causés par d’autres infrastructures humaines (industrie, voitures)10. Les parcs d’éoliennes sont responsables de comportements d’évitement de la part de certaines espèces comme les chauves-souris (ce qui réduit leur territoire de chasse par exemple), entrainent des déplacements de certaines populations et causent des mortalités par la perte ou la modification des habitats. Les bruits, les champs électromagnétiques et la pollution lumineuse provoqués par ces installations peuvent également créer des barrières infranchissables pour certaines espèces11.
Il a été constaté que les turbines en haute mer affectent également la flore et la faune benthiques12, par exemple en modifiant la distribution des poissons ou en créant des récifs artificiels, avec des impacts à la fois bénéfiques et négatifs sur la biodiversité. Les inquiétudes concernant les impacts sur la biodiversité des installations d’énergie renouvelable d’origine marine portent notamment sur la perte et la fragmentation d’habitats, le bruit et les champs électromagnétiques ainsi que le risque de collision pour la mégafaune (baleines, dauphins, dugongs). De plus si les impacts acoustiques des éoliennes sur les mammifères marins semblent mineurs pendant la période de fonctionnement, ils peuvent être importants pendant la construction de ces infrastructures13.
Pour aller plus loin :
#ScienceDurable – L’impact des éoliennes marines sur la biodiversité
Les grandes fermes solaires nécessitent une large surface de terrain, ce qui peut impliquer le défrichement ou la conversion de terres. Les principaux impacts négatifs sur la biodiversité de ce type d’infrastructure sont :
- la perte ou de la fragmentation des habitats ;
- l’entrave aux déplacements des espèces sauvages ;
- la mortalité directe par collision des oiseaux avec les installations ou par brûlures occasionnées par les flux solaires intenses
- la pollution des masses d’eau à partir de produits chimiques toxiques utilisés pour le traitement des panneaux solaires et des sols (herbicides) ;
- la perturbation du microclimat local ;
- la désorientation de certaines espèces causée par une lumière intense ou polarisée ;
- la perturbation des comportements individuels en raison de champs électromagnétiques14.
Néanmoins, on estime que la superficie et les ressources nécessaires au cours du cycle de vie des centrales à combustibles fossiles sont nettement plus importantes que celles des fermes solaires15. D’après une étude réalisée aux États-Unis16, les impacts potentiels des changements d’usage des terres étaient de 11,1 % pour les concessions pétrolières et gazières et inférieures à 1 % pour le développement de l’énergie solaire à l’échelle des services publics. La production d’énergie solaire est réputée également beaucoup plus efficace sur une base surfacique que la croissance des cultures bioénergétiques17 et pourrait donc contribuer à réduire la concurrence foncière entre production alimentaire et énergétique. En effet, les systèmes d’énergie photovoltaïque génèrent la plus grande quantité d’énergie par unité de surface parmi les sources d’énergie renouvelables, à l’exception des centrales géothermiques18.
Toutefois, l’impact des fermes solaires sur la biodiversité par la conversion des terres reste non négligeable. L’empreinte de l’utilisation des sols par les fermes solaires peut être minimisée en installant les centrales solaires dans des mines abandonnées ou en les partageant avec d’autres opérations d’énergie renouvelable (par exemple, une centrale éolienne), des sites miniers, des opérations agricoles ou d’autres installations (par exemple, une station de traitement des eaux, un camp de base militaire). De plus, les systèmes intégrés de culture (ou de pâturage) dans les fermes solaires peuvent créer une double utilisation des terres plus économe. Des effets d’entraînement positifs dans les champs voisins ont été observés si un habitat pour les pollinisateurs est créé sous les panneaux solaires. Il est intéressant de noter que si ces installations solaires photovoltaïques sont combinées avec des toits végétalisés, elles peuvent potentiellement fournir un habitat à un large éventail d’espèces de plantes et d’invertébrés et assurer un certain nombre de services écosystémiques dans les zones urbaines19.
La construction de barrages pour le stockage de l’eau douce et la création d’hydroélectricité modifie les habitats de tous les organismes d’eau douce et bloque la migration des poissons, ce qui entraîne une contraction de l’aire de répartition et un déclin des populations. De nombreuses pressions des installations hydroélectriques sur la biodiversité ont été documentées, parmi lesquelles, la fragmentation des habitats (notamment pour les vertébrés), la disparition d’écosystèmes (lors de la mise en eau des barrages) y compris dans les espaces protégés, la perturbation des flux hydriques en amont et en aval des installations, la perturbation des voies migratoires de certaines espèces de poissons, la détérioration de la qualité de l’eau en raison des changements dans la charge en sédiments, la turbidité et l’eutrophisation, les émissions de gaz à effets de serre20.
L’augmentation artificielle de l’absorption du CO2 par les océans pourrait –selon certains- être réalisée par la fertilisation (notamment avec du fer), pour stimuler la croissance du phytoplancton et augmenter la production primaire de surface et l’alcalinité de l’eau. Une autre technique, elle aussi spéculative, est l’ensemencement de l’océan avec des matériaux alcalins pour séquestrer le CO2. Toutefois, le sort du carbone capturé de manière artificielle et les perturbations du réseau alimentaire marin sont inconnus.
1 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O.,Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
2 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O.,Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
3 Key role for nuclear energy in global biodiversity conservation. Barry W. Brook. 2014. https://doi.org/10.1111/cobi.12433
4 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
5 Hélène Soubelet, Jean-François Silvain, Robin Goffaux. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Prospective scientifique sur les impacts des installations de production d’énergie renouvelables sur la biodiversité et lacunes de connaissances.
6 Plante contenant suffisamment de faisceaux lignifiés pour que ses tiges soient résistantes. Plante constituée de bois. (Larousse)
7 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
8 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
9 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
10 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
11 Hélène Soubelet, Jean-François Silvain, Robin Goffaux. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Prospective scientifique sur les impacts des installations de production d’énergie renouvelables sur la biodiversité et lacunes de connaissances.
12 Ensemble des êtres vivants animaux ou végétaux fixés au fond des eaux ou s’en éloignant peu. (Larousse)
13 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
14 Hélène Soubelet, Jean-François Silvain, Robin Goffaux. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Prospective scientifique sur les impacts des installations de production d’énergie renouvelables sur la biodiversité et lacunes de connaissances.
15 Dhar, A., Naeth, M. A., Jennings, P. D., & El-Din, M. G. (2020). Perspectives on environmental impacts and a land reclamation strategy for solar and wind energy systems. Science of the Total Environment, 718. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.134602
16 Copeland et al. 2011
17 Pörtner, H.O., Scholes, R.J., Agard, J., Archer, E., Arneth, A., Bai, X., Barnes, D., Burrows, M., Chan, L., Cheung, W.L., Diamond, S., Donatti, C., Duarte, C., Eisenhauer, N., Foden, W., Gasalla, M. A., Handa, C., Hickler, T., Hoegh-Guldberg, O., Ichii, K., Jacob, U., Insarov, G., Kiessling, W., Leadley, P., Leemans, R., Levin, L., Lim, M., Maharaj, S., Managi, S., Marquet, P. A., McElwee, P., Midgley, G., Oberdorff, T., Obura, D., Osman, E., Pandit, R., Pascual, U., Pires, A. P. F., Popp, A., Reyes-García, V., Sankaran, M., Settele, J., Shin, Y. J., Sintayehu, D. W., Smith, P., Steiner, N., Strassburg, B., Sukumar, R., Trisos, C., Val, A.L., Wu, J., Aldrian, E., Parmesan, C., Pichs-Madruga, R., Roberts, D.C., Rogers, A.D., Díaz, S., Fischer, M., Hashimoto, S., Lavorel, S., Wu, N., Ngo, H.T. 2021. Scientific outcome of the IPBES-IPCC co-sponsored workshop on biodiversity and climate change; IPBES secretariat, Bonn, Germany, DOI:10.5281/zenodo.4659158.
Searchinger, T. D., Beringer, T., Strong, A. (2017). Does the world have lowcarbon bioenergy potential from the dedicated use of land? Energy Policy, 110, 434–446. https://doi.org/10.1016/j.enpol.2017.08.016
18 Tester et al. 2006 ; Fthenakis et Kim. 2010
19 Hélène Soubelet, Jean-François Silvain, Robin Goffaux. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Prospective scientifique sur les impacts des installations de production d’énergie renouvelables sur la biodiversité et lacunes de connaissances.
20 Hélène Soubelet, Jean-François Silvain, Robin Goffaux. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Prospective scientifique sur les impacts des installations de production d’énergie renouvelables sur la biodiversité et lacunes de connaissances.