#Presidentielle2022 – Utilisation des espèces sauvages
À quelques jours des élections présidentielles 2022, quelles mesures en lien avec la biodiversité sont mises en avant par les candidat·e·s ? Il y a quelques semaines, l’Assemblée des Parties prenantes de la FRB a identifié différentes thématiques considérées comme prioritaires pour la réalisation de changements transformateurs. Les mesures ayant trait à ces thématiques sont compilées dans le dossier Présidentielle 2022.
Utilisation des espèces sauvages, un enjeu biodiversité
Les espèces sauvages sont soumises à l’utilisation par l’humain à différentes fins : de subsistance, commerciales, récréatives ou culturelles. Les activités de prélèvement telles que la pêche, la chasse, la cueillette et l’exploitation des forêts naturelles par opposition aux plantations sont les principales formes d’utilisation des espèces sauvages.
Au niveau mondial, l’Ipbes estime qu’il s’agit d’une des cinq causes majeures perte de biodiversité. Il est donc nécessaire de garantir une exploitation durable des organismes afin d’enrayer l’érosion du vivant.
Les mesures listées ci-après sont celles qui nous ont paru concerner directement les espèces sauvages (terrestres ou maritimes, animales ou végétales), en adressant les conditions de leur utilisation.
Les mesures des candidat·e·s :
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- Interdire la chasse à courre, “un loisir cruel de riches oisifs en mal de distraction”.
- Lutter contre les trafics d’animaux et contrôler les importations.
- Protéger et développer la petite faune sauvage (perdrix, faisans, lièvres) en réhabilitant notamment ses habitats naturels (haies, zones humides…) et améliorer la régulation du gros gibier (notamment du sanglier).
- Mettre fin à la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires pour partager l’accès à la nature.
- Supprimer la liste des espèces “nuisibles” et retirer de la liste des espèces chassables celles dont les populations sont en déclin ou menacées.
- Interdire les pratiques de chasse et de piégeage cruelles et barbares à l’encontre des animaux sauvages.
- Interdire les élevages de fourrure d’ici 2025 et étudier, avec les autres pays européens, l’interdiction de la vente de produits contenant de la fourrure ou des peaux d’animaux sauvages.
- Interdire toutes formes de dressage, des spectacles des animaux sauvages et des mises en contact direct entre public et animaux sauvages.
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Zéro artificialisation nette dans les PLU d’ici 2025.
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Plan d’ampleur de réhabilitation des friches industrielles et urbaines.
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Moratoire sur les entrepôts de e-commerce.
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Renforcer l’application des mesures de préservation des zones humides.
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Porter une attention particulière à la préservation de la biodiversité ultramarine.
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Plus de 30 % d’aires nationales protégées.
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Limiter le drainage agricole pour préserver les zones humides.
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Renforcer les aires marines protégées et les aires de protection intégrale.
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Instaurer un plan de surveillance et d’intervention renforcé des aires protégées.
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Interdire l’exploitation minière des fonds marins.
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Affirmer les missions de protection et de restauration de la nature de l’Office national des forêts.
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Plan national de formation des acteurs de l’aménagement du territoire et du monde maritime pour mieux connaître les espèces exotiques envahissantes et les actions à mettre en œuvre.
- Défendre les traditions populaires et les pratiques ancestrales telles que la chasse et la pêche traditionnelles, qui font partie du patrimoine national.
- Sortir des directives européennes “Habitats” et “Oiseaux” ainsi que de la Convention de Berne.
- Protéger des écosystèmes exceptionnels d’Outre-mer.
- En l’absence de critères pertinents de la biodiversité proposer une politique dépendante de l’évolution des populations d’espèces témoin, dans les lieux où ils vivent.
- Protéger toujours mieux nos littoraux, montagnes, forêts et espaces naturels.
- Reconstruire tout le secteur de la transformation du bois avec l’objectif de diversifier les essences et de développer les circuits courts, en mettant en place une formation professionnelle publique.
- Encadrer l’usage du bois dans la production d’énergie et favoriser son usage durable dans la construction.
- Laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution.
- Rompre avec les accords commerciaux participant de l’augmentation de la déforestation importée.
- Assurer une traçabilité complète des importations afin de bannir de la commande publique celles liées à la déforestation et contraindre les entreprises à exclure ces produits de leurs approvisionnements
- Renforcer les moyens humains et matériels de lutte contre les feux de forêt Favoriser la diversification en essences et en âges pour des forêts résilientes au changement climatique Interdire les pratiques de chasse et de « loisirs » cruelles pour les animaux (déterrage, chasses à courre, combats de coqs, spectacles incluant des animaux sauvages, etc.)
- Lutter contre le trafic d’animaux sauvages.
- Développer une vraie filière bois avec un fonds national forestier de 150 millions d’euros par an.
- Limiter des périodes et des zones de chasse.
- Interdire la chasse pour les espèces en déclin.
- Nationaliser les forêts de plus de 20 hectares.
- Ne pas développer plus de 10 % de territoire artificialisé et 10 % classé en réserves naturelles.
- Proposer un traité mondial pour protéger les fonds marins de toute exploitation qui nuirait à l’environnement et à la biodiversité.
- Porter la part des espaces protégés, terrestres et maritimes à 30 %, contre respectivement 20 % et 23 % aujourd’hui.
- Préserver par une gestion durable la diversité des plantations, les bois et forêts, avec leurs écosystèmes.
- Définir un plan de lutte contre le fléau de la pollution plastique afin de s’inscrir dans la perspective de la protection des milieux naturels et des écosystèmes.
- Réduire l’utilisation du plastique, favoriser le réemploi et le recyclage des déchets plastiques.
- Lutter activement contre les trafics et mieux protéger les animaux en augmentant les moyens alloués à la protection et aux établissements animaliers.
- Sanctuariser la pratique de la chasse et de la pêche comme des éléments constitutifs de notre patrimoine culturel et reconnaître les chasseurs, les pêcheurs et les agriculteurs comme des acteurs de la vie rurale et de l’entretien de la nature.
- Protéger l’environnement et la biodiversité exceptionnels de nos territoires d’Outre-mer.