FragShifts

Impact de la fragmentation forestière et des infrastructures routières sur la vitesse de migration des espèces végétales vers les sommets des montagnes françaises.

 

Photo par Jonathan LENOIR

La migration des espèces végétales forestières vers les sommets des montagnes le long du gradient d’altitude est un phénomène bien documenté dans la littérature scientifique. Cependant la vitesse de migration observée pour les espèces indigènes est bien inférieure à celle des isothermes tandis que les espèces exotiques semblent migrer beaucoup plus rapidement, notamment le long des bords de route en montagne. Par conséquent, l’impact de la fragmentation forestière par les activités humaines en montagne ne signifie pas nécessairement une entrave à la migration des espèces végétales mais semble plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. L’objectif de ce projet Synergie est donc de faire la lumière sur l’influence des pressions humaines sur la vitesse et la direction des déplacements des espèces végétales forestières le long du gradient d’altitude au sein des montagnes françaises.

Pour cela nous proposons de nous appuyer à la fois sur le consortium mais également sur la base de données issue d’un projet de recherche existant (BioShifts), tout en alimentant cette base en retour (cf. synergie) avec de nouvelles données plus récentes sur les vitesses de migration en altitude des espèces végétales. Nous proposons de nous appuyer sur les données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) pour non seulement (i) produire de nouveaux indicateurs de vitesse de migration en altitude des espèces végétales forestières, qu’elles soient indigènes ou exotiques, mais aussi pour (ii) étudier les déterminants de cette redistribution en y intégrant des métriques de fragmentation et de connectivité de l’habitat forestier. Les résultats anticipés dans le cadre de ce projet Synergie permettront de mieux réfléchir l’aménagement du territoire en zone de montagne (p.ex. la densification du réseau routier ou bien la restauration des continuités écologiques) afin d’optimiser la capacité de migration de la biodiversité forestière.