Par compétition pour les ressources, occupation de niches écologiques, prédation, vection de maladie ou encore des modifications du milieu, elles ont contribué, parmi d’autres causes, à 60 % des extinctions d’animaux et de plantes sur la planète, pertes qui réduisent la résilience des écosystèmes et favorise l’émergence d’autres espèces exotiques. Un cercle vicieux qui n’est pas sans conséquence : le coût économique mondial documenté des invasions biologiques est multiplié par quatre tous les dix ans depuis 1970. En 2019, sur les 37 000 espèces exotiques établies recensées, 3 500 sont envahissantes et les coûts annuels mondiaux des invasions biologiques ont été estimés à plus de 423 milliards de dollars.
Publiée en 2023, une évaluation de l’Ipbes s’est intéressée spécifiquement à cette pression, particulièrement présente dans les îles, afin de mieux en comprendre les contours ainsi que les moyens d’action et de prévention. La FRB en extrait ici les messages-clés et apporte son regard critique.